27/02/2013

La CNE appelle à des actions plus dures, dont la grève générale si nécessaire

27/02/13 : Communiqué
La CNE appelle à des actions plus dures, dont la grève générale si nécessaire

Ce mercredi 27 février, le gouvernement a rencontré les interlocuteurs sociaux pour « relancer » la concertation sociale.
La manifestation nationale du 21 février a rassemblé 40.000 travailleurs de tous les secteurs et de toutes les régions, avec trois exigences claires: la liberté de négocier les salaires, une bonne protection contre le licenciement pour tous et une taxe sur les grosses fortunes.
Depuis, le gouvernement n'a donné aucune réponse satisfaisante à ces revendications. Pire : il exclut les secteurs sociaux des réductions de cotisations sociales et détruit ainsi la possibilité de créer 1500 emplois utiles et bénéfiques pour la société.
Manifestement, l'idéologie libérale rend sourd. C'est pourquoi nous devons nous exprimer plus clairement. La CNE appelle donc à des actions plus dures durant le mois de mars, notamment le 14, journée d’actions européennes. La grève générale est nécessaire.
 

24/02/2013

Daniel Piron et la FGTB Charleroi persistent et signent : "Il faut un levier politique pour concrétiser les revendications du monde du travail"

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Daniel Piron et la FGTB Charleroi persistent et signent : "Il faut un levier politique pour concrétiser les revendications du monde du travail"

La Gauche : Il y a près d'un an, la FGTB Charleroi Sud-Hainaut lançait un appel à un rassemblement à gauche du PS et d'Ecolo, pour présenter une alternative politique anticapitaliste. Le contexte actuel vous incite-t-il à maintenir le cap?

Daniel Piron : Plus que jamais ! Le contexte ne s'est pas amélioré en un an. Il s'est plutôt détérioré. Il n'y a aucune différence avec la situation qui nous a motivés à lancer cet appel. Même si nous savons qu'il faut prendre le temps de construire une telle alternative politique, nous savons aussi qu'il y a urgence face à la situation politique, sociale et économique. Il y a donc toujours la nécessité de créer une grande force politique, on n'est pas encore au stade du parti, à gauche du PS et d'Ecolo.
Comment juges-tu l'écho de cet appel, quelles réactions avez-vous reçues, notamment de la part d'autres syndicalistes?
Pour l'instant, à l'intérieur de la FGTB, les échos n'ont pas été très nombreux. Il n'y a pas eu beaucoup de réactions. Ce qui est réjouissant, de notre point de vue, c'est la position de Felipe Van Keirsbilck et de ses camarades à la CNE. La CNE, c'est une centrale importante de la CSC, ce n'est pas rien de les voir s'impliquer à leur tour dans le processus. Du côté des militants de la FGTB, à Charleroi nous avons eu de nombreux militants sensibles à cet appel, qui nous ont interpellés et qui voulaient connaître l'avancement du projet. Des militants d'autres régionales de la FGTB ont également réagi positivement, que ce soit à Liège, à La Louvière ou à Verviers par exemple. C'est plus au niveau des structures de la FGTB, des centrales et des régionales, qu'il n'y a pas encore eu, à ce stade-ci, de réelles réponses à cette initiative.
Le communiqué que vous avez diffusé évoque la création d'un comité de soutien avec toutes les organisations de gauche et une première étape: une rencontre de lutte et de débat, avant le premier mai prochain, au cours de laquelle sera adoptée une déclaration commune. Cela vous satisfait?
Pour nous, il s'agit en fait de prendre les choses comme elles viennent. Dès le début, nous avons prévenu que nous ne voulions pas précipiter le processus, aller trop rapidement. Les différentes formations politiques qui ont répondu favorablement à l'appel (NDLR : il s'agit pour le moment du PTB, de la LCT, du MG, du PH, du Front de Gauche de Charleroi, du PSL, du PC et de la LCR) n'ont pas pour habitude de travailler ensemble. C'est pourquoi nous avons été ravis et très satisfaits, avec nos camarades de la FGTB Charleroi Sud-Hainaut, de voir que l'ensemble de ces forces étaient enfin prêtes à travailler ensemble, ce qui est déjà significatif ! A l'extérieur des participants à la réunion, un certain nombre de personnes ont été agréablement surprises de voir que l'ensemble de la gauche radicale est volontaire pour prendre part à ce comité. On aurait tout à fait pu imaginer que ces organisations se déchirent. C'est déjà un pas en avant, mais l'avenir nous dira comment cela va évoluer. Nous ne voulons pas faire de plans sur la comète, je le répète, mais avancer pas à pas. Nous ne boudons pas notre plaisir avec ce résultat qu'est l'organisation unitaire de la journée de lutte programmée pour la fin avril.
En posant la question du débouché politique et en affirmant que vous voulez contribuer à la résoudre, vous adoptez une démarche  inhabituelle dans le mouvement syndical. Abandonnez-vous l'indépendance syndicale? Comment voyez-vous le rôle respectif du syndicat et des partis?
Pour nous, il ne s'agit en aucun cas d'abandonner notre indépendance syndicale. Le syndicat est un contre-pouvoir, tandis que le parti politique vise la conquête du pouvoir. Cela étant, il y a une grande différence entre l'indépendance syndicale et l'apolitisme. Nous avons la responsabilité de nous prononcer sur ce qui se passe au niveau politique. Nous savons aussi qu'il faut un levier politique pour parvenir à concrétiser les revendications du monde du travail. Un parti anticapitaliste qui atteint une taille critique fait partie des outils pour renverser la vapeur par rapport aux choix dominants actuellement. L'optique que nous défendons est donc celle d'aider à la création d'un relais politique, mais avec lequel nous ne serons pas « cul et chemise » ! En effet, si demain ce grand parti à gauche voit le jour, il ne sera pas nécessairement à l'abri de dérives. Je suis d'ailleurs persuadé que nos camarades de l'époque des débuts du POB à la fin du XIXème siècle se retourneraient dans leur tombe en voyant le PS d'aujourd'hui. Pourtant, ce parti, ils l'ont soutenu et il a contribué à des victoires du monde du travail à l'époque. Donc, nous ne voulons vendre notre âme à qui que ce soit. Nous devons créer des relais vers les partis en phase avec nos revendications. Mais si d'aventure cette future force politique devait faillir, nous serions alors aussi critiques que nous le sommes avec le PS aujourd'hui.
Quel message souhaitez-vous faire passer suite à cette dernière réunion ?
Nous souhaitons tous que ce comité de soutien s'étende et s'élargisse encore et que de nombreux autres le rejoignent. Ceux qui ont la gauche dans leur cœur et sont convaincus que le système capitaliste va droit dans le mur ont toute leur place dans cette démarche et nous serions vraiment heureux de les y accueillir. « Dans le pluralisme et la démocratie la plus large», comme le dit notre communiqué du 22 février !
Propos recueillis par Mauro Gasparini

© photo : LCR-SAP

Daniel Piron sera présent à l'école anticapitaliste de printemps où il participera au débat sur l'alternative politique, le samedi 16 mars après-midi. Voir programme ici

22/02/2013

Rassemblement à gauche du PS et d'Ecolo: ça bouge à partir de Charleroi

Rassemblement à gauche du PS et d'Ecolo:
ça bouge à partir de Charleroi
Nous reproduisons ci-dessous un communiqué de presse diffusé ce jour par la FGTB de Charleroi-Sud Hainaut. Il y a près d'un an, le premier mai 2012, la FGTB Charleroi-Sud Hainaut lançait un vigoureux appel au rassemblement à gauche du PS et d'Ecolo, afin de donner une alternative politique anticapitaliste à la gestion de l'austérité par la social-démocratie et les Verts. Notre site avait amplement répercuté cet appel (lire ici) et nous avons interviewé plusieurs syndicalistes à ce sujet (notamment Felipe Van Keirsbilck, Nico Cue, Daniel Richard,...lire ici). La Formation Lesoil a depuis lors contribué à alimenter le débat, notamment à son école anticapitaliste de printemps 2012 (lien) et en organisant des rencontres publiques, à Liège et à Verviers (lire ici). Un blog a en outre été créé pour alimenter la discussion  tous azimuts (lien). Ayant appuyé dès le début la démarche des syndicalistes carolos, la LCR ne peut qu'appuyer de toutes ses forces le processus en cours, auquel elle participe avec d'autres forces dans une ambiance constructive et fraternelle.
La LCR se réjouit tout particulièrement de l'intérêt de la CNE, côté syndical, et, côté politique, de l'implication unanime des formations de gauche
(LCR-Web) 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 1er Mai 2012, la FGTB de Charleroi Sud Hainaut dénonçait l’austérité et l’absence de relais politique aux revendications du monde du travail. Dans son discours, le secrétaire régional interprofessionnel Daniel Piron appelait à un rassemblement politique à gauche du PS et d’ECOLO pour rendre espoir et dignité aux travailleurs et travailleuses.
Quelques semaines plus tard, le secrétaire général de la CNE, Felipe Van Keirsbilck, s’exprimait dans le même sens. Plusieurs responsables syndicaux faisaient de même.
Réunis ce 20/2 à l’initiative de la FGTB de Charleroi Sud Hainaut, et en présence d’une représentante de la CNE, des responsables du PTB, de la LCT, du MG, du PH, du Front de Gauche de Charleroi, du PSL, du PC et de la LCR décident de prendre leurs responsabilités et de répondre « présent » à ces différents appels.
Espérant que de plus en plus de forces syndicales, sociales et associatives les appuieront et les guideront dans cette voie, ces responsables décident de fonder un comité de soutien afin de commencer à concrétiser ces attentes. Ils veulent le faire avec toutes celles et ceux qui le souhaiteront, sans exclusives, dans le pluralisme et la démocratie la plus large.
Comme première étape, et en concertation avec les forces syndicales qui les ont interpellés, ils appellent à une journée de débat et de lutte fin avril. Au cours de celle-ci, ils proposeront à discussion et adopteront une déclaration commune.
Tous ensemble, contre l’austérité, la misère et l’injustice
Pour une alternative de gauche à la crise capitaliste.
 

21 février: un succès et puis après?

Nous étions 40 000, de Flandre, de Wallonie et de Bruxelles. Cette fois, on ne peut pas parler d’une mobilisation à plusieurs vitesses: la FGTB et la CSC avaient bien mobilisé et les trains de Bruges et de Hasselt étaient aussi pleins que ceux de Charleroi ou de Liège. Tôt dans la matinée, différentes centrales syndicales avaient fait le tour des fédérations patronales de leur secteur, mené des actions à la Bourse, etc. Ce fut ensuite la manifestation, massive, avec tout de même un petit détour par rapport au parcours habituel. Dans beaucoup de villes, les transports en commun ont en outre fait grève. A Gand, plusieurs crèches de la ville étaient fermées également. Les ouvriers et les employés de Ford étaient massivement présents, de même que ceux d’Arcelor-Mittal et les sous-traitants. Ensemble, ils ont pris la tête de la manifestation, et à juste titre.

La question clé est évidemment: que faire maintenant? Quelques heures à peine après la manifestation, le kerncabinet annonçait qu’il n’était en tout cas pas question d’assouplir si peu que ce soit la norme salariale, alors qu’une sérieuse adaptation de celle-ci, voire une suppression était une des revendications principales de la plupart des manifestants. I lest permi de douter que le gouvernement ait l’intention de faire la moindre concession aux autres revendications du front commun  syndical.

Non, c’est clair: si nous voulons imposer nos revendications, mettre le cap sur une autre politique, une politique sociale, nous ne poiuvons compter que sur notre propre action, massive et persévérante.

Renforcer la résistance sociale

Nous avons besoin d’un plan d’action clair, autour de revendications qui ne se limitent pas à arrondir les angles les plus teranchants de la régression sociale. Nous avons besoin de grèves régionales tournantes par province, avec manifestations régionales, en préparation d’une grève nationale si nécessaire. Osons lutter, osons lutter pour gagner!

Contruire la résistance politique

A l’heure qu’il est, le mouvement syndical n’a tout simplement plus aucun ami dans le gouvernement. Qui fera croire que Johan Vande Lanotte va protéger l’index? Que Monica De Coninck va défendre les intérêts des chômeuses et des chômeurs? Que Bogaert va se ranger soudainement aux côtés des fonctionnaires fédéraux? Qui croit encore que Di Rupo et Onkelinkx représentent un “moindre mal”? N’est-il pas évident qu’ils préparent un mal plus grande encore? La FGTB et la CSC doivent rapidement et clairement rompre avec ces faus “amis” qui les bombardent et les agressent sans répit.

Le mouvement ouvrier, dans toutes ses composantes, doit oser poser lui-même ses propres revendications et les défendre. Les syndicalistes doivent même aller plus loin: favoriser la formation d’une alternative politique radicale, démocratique, sociale et pluraliste, comme la FGTB de Charleroi et la CNE l’ont proposé. Et toutes les organisations anticapitalistes devraient prendre leurs responsabilités pour que cette alternative se concrétise, dans l’intérêt de tous les travailleurs, avec ou sans emploi, hommes ou femmes, Belges ou d’origine étrangère. En tant que plus grand parti de la gauche radicale, le PTB pourrait jouer ici un rôle positif, s’il le voulait. Un an après l’appel du Premier Mai de la FGTB de Charleroi-Sud Hainaut, il est temps de se mettre au travail, tous ensemble.

Mener le débat stratégique

Il n’est malheureusement que trop évident que cette conception reste aujourd’hui très minoritaire dans le mouvement syndical. Une grande partie des directions syndicales reste attachée à la concertation sociale, bien que celle-ci ne signifie plus rien d’autre qu’une succession de concessions faites au patronat et à son gouvernement. Certains dirigeants syndicaux veulent transformer le syndicat en organisation de service et voient l’action de masse solidaire comme une reliquat du passé. Certains autres veulent bien mobiliser, mais avec un pied sur le frein, histoire de ne pas gêner les “amis politiques” au gouvernement. Des divergences qui ne sont pas discutées à fond, des problèmes qui ne sont pas résolus: dans les syndicats comme ailleurs cela débouche sur la frustration et la démoralisation, dans l’appareil mais aussi et surtout à la base, qui subit quotidiennement les conséquences de la crise et des mesures d’austérité. Tout cela risque de diminuer dramatiquement la capacité de résistance. Pour sortir de cette voie sans issue, un vrai débat démocratique est nécessaire au sein du mouvement syndical, dans le but d’élaborer une stratégie adaptée aux énormes défis, d’organiser la résistance et de remporter des victoires.

C’est pourquoi nous plaidons pour que les prochains congrès de la FGTB et de la CSC soient transformés en congrès stratégiques, avec une large participation de la base. Cette perspective devrait être défendue par la gauche dans les syndicats, par tous les syndicalistes conscients qu’il est moins cinq si nous ne voulons pas évoluer vers des situations à la portugaise ou à l’espagnole.

Ensemble dans la résistance sociale, ensemble pour une alternative politique!

Par Thomas Weyts


Photos  : Sébastien Brulez, Isabelle Marchal, Thierry Tillier 

20/02/2013

LES PROMENADES NORD-MIDI, ÇA SUFFIT !

Lutter contre le patronat et l'austérité gouvernementale ?
Oui, mais…
LES PROMENADES NORD-MIDI, ÇA SUFFIT !
Il faut un plan d’action, tous ensemble !
Grèves tournantes par province, avec la perspective d’une grève nationale
Jusqu’à satisfaction des revendications !
UN PROGRAMME SOCIAL D’URGENCE POUR CASSER LA CRISE
1. Retrait du blocage salarial, de la manipulation de l’index, des mesures contre les chômeurs
2. Non à l’annualisation du temps de travail et à la hausse des heures sup’
3. Stop à la précarité : un CDI pour toutes et tous
4. Statuts ouvriers/employés : harmonisation par le haut
5. Stop aux intérêts notionnels. Impôt sur la fortune
6. Stop aux baisses de cotisations patronales à la Sécurité sociale. Individualisation du droit aux allocations
7. Ford, Mittal : Unité ! Expropriation sans indemnités !
8. Audit de la dette et annulation de la dette illégitime. Nationalisation des banques sans rachat
9. Refinancement du secteur public et du non-marchand.
10. 32H sans perte de salaire. Plan public de transition écologique
POUR UNE AUTRE EUROPE ET UNE ALTERNATIVE ANTICAPITALISTE :
OUI A UN NOUVEAU PARTI DU MONDE DU TRAVAIL

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