31/10/2012

Assemblée Générale de mobilisation FGTB Verviers

LE 14 NOVEMBRE, LA CGSP WALLONNE SE MOBILISE CONTRE L'AUSTERITE


 

Le Bureau de la CGSP wallonne réuni ce 30 octobre a décidé, à sa tour, de répondre par une journée de grève générale à l'appel à la mobilisation du 14 novembre de la Confédération européenne des syndicats (CES).
La CGSP wallonne est fermement et totalement opposée aux politiques d'austérité qui se mettent en place en Europe à la suite des crises financières. La poursuite aveugle et sans fin de l'équilibre budgétaire à tout prix n'est pas la panacée, c'est le remède pire que le mal qui exerce une pression à la baisse sur les salaires, les services publics, la sécurité sociale, les pensions et les conditions de travail et de vie !
Nous le voyons tous les jours en Grèce, en Espagne, au Portugal et dans tous les pays qui se sont lancés tête baissée, dans une course effrénée où il n'y a que des perdants. Nous ne sommes pas dupes. Les politiques d'austérité, suivies depuis trois ans, enfoncent l'Europe dans une récession sans fin, mettent en cause un modèle social basé sur la négociation, plongent des millions d'Européens, en premier lieu les jeunes, dans le chômage et des millions de familles dans la pauvreté.
Tous les jours, nous avons sous les yeux les souffrances endurées par des populations de plus en plus fragilisées. Non seulement nous ne le supportons pas, mais de surcroît par quel masochisme supposerait-on que nous soyons prêts à l'accepter ?
En s'amplifiant, la crise économique et sociale accroît fortement les inégalités entre les travailleurs européens et met en cause les droits élémentaires de tous.
Nos gouvernements n'avancent même plus à pas feutrés. Chaque jour apporte son lot de menaces. Les salaires, l'indexation, le remplacement de fonctionnaires, l'offre de services publics sont clairement dans le collimateur. Nous ne l'accepterons pas !
Les défis sociaux sont immenses. Il est urgent de changer de cap pour sortir de la crise par le haut. Pour s'en donner les moyens, il faut briser l'étau des marchés financiers et non leur donner des gages.
Nous appelons toutes les forces de la FGTB à se mobiliser par une grève générale et à marquer le 14 novembre du sceau de la reconquête sociale

La CGT de Ford Blanquefort (France) s’adresse aux syndicalistes belges et britanniques du groupe



“Nous avons intérêt à réagir ensemble, 
à nous défendre ensemble,
à coordonner nos actions,
à faire converger nos résistances par-delà les frontières”

 
Un vent favorable nous a mis en possession du courrier ci-dessous, que la CGT de l’usine Ford de Blanquefort (France), a adressé aux travailleurs belges et britanniques victimes de la politique de casse sociale de la multinationale. Nous ne pouvons qu’abonder dans le sens de ce document: face aux multinationales, les travailleur-euse-s et leurs organisations n’ont que trop tardé à se coordonner directement, à la base. Les moyens modernes de communication rendent cette tâche des plus aisées. C’est la volonté politique qui fait trop souvent défaut, chacun espérant pouvoir sauver son emploi dans son coin. Une voie sans issue, qui fait le jeu des patrons. LCR-Web


Chers collègues, chers camarades de Belgique, d'Angleterre et d'ailleurs,

Nous sommes à la fois attristés et révoltés par l'annonce faite par
les dirigeants de Ford en fin de semaine dernière. Attristés parce que
nous mesurons combien il est dramatique de perdre son travail dans une
période déjà marqué par un chômage et une précarité importants.
Révoltés par cette politique patronale (Ford comme les autres) qui se
servent de la "crise" pour mener une politique de restructurations
injustifiables. Car en réalité, il n'y a pas de problème de
compétitivité ou de coût du travail. Il y a seulement une logique de
rentabilité, de course aux profits, de toujours plus pour les
dirigeants et les actionnaires. Une logique qui s'en prend toujours
aux mêmes, aux salariés, à ceux qui subissent déjà divers plans de
suppressions d'emplois, les bas salaires, les reculs d'âges de départ
en retraite, les conditions de travail qui se dégradent ...
Ford met les usines les unes contre les autres pour diviser et
affaiblir les salariés. En réalité nous sommes tous menacés.
Aujourd'hui ça tombe" sur Genk, Southampton et Daghenam demain ça peut
tomber sur Cologne ou Valence.
A l'usine FAI de Blanquefort, nous sommes en lutte depuis 2007 pour
empêcher la fermeture de notre usine. Ford s'en était débarrassée en
2009 pour la racheter en 2010. Aujourd'hui, Ford relance de nouvelles
activités mais notre avenir est loin d'être assuré. Comme dans plein
d'usines, nous avons vu nos effectifs se réduire régulièrement. Mais
le fait d'être encore là (l'usine devait être liquidée en 2010) prouve
qu'il n'y a pas de fatalité, que nous avons tout intérêt à relever la
tête et à refuser la résignation.
Nous sommes convaincus que nous avons intérêts à réagir ensemble, à
nous défendre ensemble, à coordonner nos actions, à faire converger
nos résistances par delà les frontières.
Nous vous souhaitons tout le courage qu'il faut et toute la force
nécessaire pour vous opposer aux mauvais plans de Ford. Pour cela,
nous vous apportons notre total soutien et notre entière solidarité.
Nous pensons nécessaire qu'il y ait des rencontres de tous les
syndicalistes des sites d'Europe pour discuter de comment nous pouvons
nous entre-aider et comment défendre nos emplois, les emplois de tous.
Nous espérons pouvoir prendre contact et agir ensemble dans la période
qui vient.

salutations fraternelles,
le syndicat CGT-Ford Blanquefort (France)

25/10/2012

Respire! (Spain)

Elargissons la brèche vers la grève générale en Europe !


On sait que les deux principaux syndicats en Espagne, CCOO et UGT, ont appelé à une grève de 24 heures le 14 novembre pour s’opposer à l’austérité d’une brutalité inouïe imposée par le gouvernement Rajoy. Ce sera la deuxième grève de ce genre cette année. Elle est soutenue par des centaines d’associations de toutes sortes.
Le même appel a été lancé au Portugal par la CGTP. Pour rappel, le Portugal a connu récemment les manifestations les plus massives depuis la Révolution des Oeillets, en 1974-75.
De son côté, le principal syndicat du secteur privé en Grèce, la GSEE, appelle également à un arrêt de travail le 14 novembre. Ce sera la quinzième grève interprofessionnelle des travailleurs et travailleuses de ce pays contre les diktats de la troïka BCE/FMI/Commission.
Face à cette coordination horizontale de la riposte, la Confédération Européenne des Syndicats a finalement appelé à une journée d'action européenne le 14 novembre, sous "diverses formes : grèves, manifestations, rassemblements et autres actions".
La CES n’est pas un syndicat mais un groupe de pression qui accompagne la construction de l’UE capitaliste, fait du lobbying auprès de la Commission et organise de temps en temps une manifestation européenne sans lendemains. La dernière, à Bruxelles en 2010, avait pour slogan « pour l’emploi et la relance »…
Selon certaines informations, la décision chèvrechoutiste de la CES concernant le 14 novembre aurait été arrachée très péniblement, au terme de plusieurs heures de tractations.
Le décalage entre la dispersion nationale des luttes, d’une part, et la coordination européenne de l’offensive capitaliste, d’autre part, est une des raisons majeures qui poussent le mouvement ouvrier dans les cordes. Il est grand temps de réagir ensemble, car la classe dominante ne se contente plus d’attaquer les acquis sociaux : avec le Pacte budgétaire européen (TSCG, que la Belgique doit adopter prochainement !), elle est en train de mettre en place un régime européen despotique, dans lequel les parlements élus n’ont plus rien à dire. Dans ce régime, les syndicats seront soit broyés, soit transformés définitivement en courroies de transmission du néolibéralisme.
Il faut donc tout faire pour que les « diverses formes » évoquées par la CES se traduisent par les actions les plus radicales possibles, en fonction des rapports de forces : grèves et assemblées de sensibilisation dans le maximum de pays, de secteurs et d’entreprises, et manifestations combatives. Toute radicalisation du pseudo « mot d’ordre » de la CES sera un pas en avant vers une lutte européenne de plus en plus indispensable.
En Belgique, les directions interprofessionnelles de la FGTB, de la CSC et de la CGSLB discutent d’une manifestation de militant-e-s à Bruxelles devant les institutions européennes, couverte par un préavis de grève (en tout cas pour les affiliées et affiliés FGTB). Mais la section régionale de la FGTB (interprofessionnelle) de Liège-Huy-Waremme a décidé d’une grève de 24h, rejoignant ainsi les camarades espagnols, portugais et grecs. La CGSP-ALR de Bruxelles (secteur des administrations locales et régionales au sein de la Centrale des services publics de la FGTB) a fait de même. Les Jeunes FGTB et les Métallos Walllonie-Bruxelles appellent les travailleurs-ses à se mobiliser pour organiser une grève générale le 14 novembre (communiqué ci-dessous) ! Des groupes de gauche proposent une manifestation unitaire de lutte à Bruxelles. Bravo !

Elargissons la brèche, en Belgique et en Europe ! A l’exemple des syndicalistes espagnols, portugais et grecs, prenons des contacts de syndicat à syndicat, de secteur à secteur, d’entreprise à entreprise, entre filiales au sein des groupes ! Organisons la mobilisation !
Nous répétons notre invitation aux délégations syndicales à organiser des arrêts de travail dans les entreprises et à tenir des assemblées générales sur le lieu de travail pour informer sur l'offensive d'austérité tant en Europe du Sud qu'en Belgique et pour réfléchir, sans attendre, à un plan d’action coordonné vers une grève générale en Europe. C’est indispensable pour que la colère contre la misère et le chômage se transforme en lutte consciente pour une alternative.
Il ne s’agit pas seulement de solidarité avec les travailleurs et travailleuses du Sud de l’Europe, mais de lutte commune contre une même politique de destruction de l’emploi et des acquis sociaux, des services publics, des salaires. Une politique de classe délibérée, téléguidée par le patronat, en particulier par les sangsues du capital financier. Une politique qui sème la misère, le racisme, le sexisme, le nationalisme et fait le lit de la droite-extrême, voire de l’extrême-droite la plus nauséabonde.
Dans notre pays, plus de 10.000 licenciements se décident en un jour avec la fermeture de Ford Genk, de Dow à Tessenderlo, les licenciements chez HP ou Du Pont, ... En même temps, des mesures d’austérité ont déjà été imposées à la hussarde par le gouvernement Di Rupo, à hauteur de onze milliards d’Euros. Dès le mois de novembre, des milliers de chômeurs et de chômeuses commenceront à basculer dans une pauvreté encore plus insupportable. 4,5 milliards de mesures sont encore annoncées pour le budget 2013. Et ce n’est pas tout : alors que la collectivité a perdu 17 milliards dans le sauvetage des banques, la recapitalisation de Dexia menace d’encore alourdir la facture… Tout cela alors que les grandes entreprises ne paient pratiquement pas d’impôt !
Se laissera-t-on abattre un par un, ou nous battrons-nous ensemble, ici et avec le reste de la classe des travailleurs en Europe? Au-delà de la solidarité indispensable avec nos frères et sœurs d’Espagne, du Portugal, de Grèce et d’ailleurs, voilà nos raisons de nous battre à leurs côtés. Pas pour la « relance » du capitalisme (ce serait la destruction sociale et écologique), mais pour un programme anticapitaliste basé sur le partage des richesses, le partage du travail (sans perte de salaire), l’annulation de la dette illégitime, l’extension du secteur public par la création massive d’emplois socialement utiles et écologiquement responsables! Nous appelons également les salariéEs de la Poste en grève dans plusieurs régions, ceux de la SNCB dont le gouvernement vient d’amputer l’enveloppe de 72 millions d’euros et qui luttent contre la casse du service public, comme ceux de Ford, mais aussi d’Arcelor et les autres victimes de la violence capitaliste à unifier leurs luttes et à descendre dans la rue le 14 novembre pour montrer leur colère et leur détermination.
Entreprise par entreprise, secteur par secteur, pays par pays… nous sommes faibles, touTEs ensemble nous serons fortEs. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que la peur change de camp. Ensemble, saisissons la chance qui s’offre le 14 novembre de commencer à modifier le rapport de forces. Ensemble, entamons le combat pour une autre Europe : sociale, généreuse, écologiste, démocratique.

Pour la Direction Nationale de la LCR-SAP,
Céline Caudron, porte-parole

23/10/2012

Grève Générale de 24h le 14 novembre?


En soutien à la Grève Générale contre l'austérité décrétée le 14 novembre prochain en Italie, en Espagne, au Portugal et en Grèce, le Congrès de la Centrale Générale Liège-Huy-Waremme a décidé d'apporter sa solidarité en appelant à la Grève Générale dans ses secteurs et entreprises et ce, quel que soit le mode d'action décidé au niveau de la CES et de la FGTB Fédérale.

#14N  

http://www.6com.be/donnees/cp/2012/accg2012.pdf

17/10/2012

Débat à Verviers le 25 octobre